La période d’essai : règles et bonnes pratiques !

Au rugby, on parle de « transformer l’essai ». L’idée est la même en entreprise où la période d’essai vous permet de vous montrer sous votre meilleur jour afin de convaincre votre employeur, et réciproquement ! Découvrez nos conseils pour aborder sereinement cette étape décisive.

Période d’essai en entreprise : que dit la loi ?

La période d’essai présente une double utilité. Elle permet, d’une part, à l’employeur d’évaluer les compétences de son nouveau salarié en situation de travail pour s’assurer que son profil correspond à ses attentes. D’autre part, elle vous permet, à vous aussi, de confirmer que le poste et le cadre de travail proposés vous conviennent.

Pendant toute la durée de cette période, votre employeur comme vous-même pouvez décider de mettre un terme au contrat de travail, sans procédure particulière, ni versement d’indemnités.

Sur le plan légal la période d’essai n’est pas obligatoire, mais elle très souvent prévue dans un contrat de travail. Elle n’en est pas moins strictement encadrée par le Code du travail : son existence, sa durée et son éventuel renouvellement doivent être très précisément fixés, et doivent respecter certaines conditions.

Période d’essai, essai professionnel ou période probatoire : quelles différences ?

Attention à ne pas confondre la période d’essai, encadrée par un contrat de travail, avec un essai professionnel : celui-ci ne constitue pas un travail à proprement parler, mais est une épreuve de courte durée destinée à vérifier les qualifications et les aptitudes d’un candidat pour occuper un poste, avant son embauche.
Quant à la période probatoire, elle s’applique aux salariés déjà en place, lors d’un changement de poste ou de fonctions au sein d’une même entreprise.

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Quelle est la durée d’une période d’essai ?

Si elle est prévue dans votre contrat, votre période d’essai débute dès votre premier jour de travail en tant que salarié. Sa durée maximum dépend ensuite du type de votre contrat de travail et de votre statut professionnel :

> Dans le cadre d’un CDI :

• 2 mois pour les employés et les ouvriers ;
• 3 mois pour les techniciens et agents de maîtrise ;
• 4 mois pour les cadres.

> Dans le cadre d’un CDD :

• 1 jour par semaine de travail (avec un maximum de 2 semaines au total) pour un CDD de moins de 6 mois ;
• 1 mois maximum pour un CDD de plus de 6 mois.

> Dans le cadre d’un contrat d’intérim :

• 2 jours pour une mission de moins d’un mois ;
• 3 jours pour une mission de 1 à 2 mois ;
• 5 jours pour une mission de plus de 2 mois.

Quelle que soit l’issue de votre période d’essai (que votre contrat continue, ou que vous ou votre employeur décidiez d’y mettre un terme), le travail que vous réalisez pendant cette période est évidemment rémunéré.

La période d’essai est-elle renouvelable ?

À la demande de l’employeur ou du salarié, la période d’essai est renouvelable une fois, mais seulement si vous êtes embauché en CDI, et que cette possibilité est prévue par votre branche professionnelle (c’est-à-dire l’institution qui représente toutes les entreprises d’un même secteur d’activité, dans laquelle siègent les organisations syndicales de salariés et d’employeurs). Dans ce cas, votre contrat de travail doit aussi obligatoirement la mentionner.

Employeur et salarié doivent, de plus, se donner accord par écrit ou par mail.

Employeur ou salarié : comment rompre le contrat durant la période d’essai ?

La période d’essai peut être rompue aussi bien par l’employeur que par le salarié, à tout moment de la période d’essai, sans motif spécifique, sans procédure particulière et sans indemnités.

Bon à savoir : un employeur ne peut pas mettre fin à une période d’essai pour des raisons discriminatoires. Il ne peut pas non plus le faire pour des raisons de difficultés économiques : dans ce cas, la rupture du contrat doit faire l’objet d’une procédure de licenciement économique.

La seule obligation à respecter est un « délai de prévenance », qui court entre la décision de rompre le contrat et sa fin effective :

Si la rupture du contrat est décidée par l’employeur, ce délai ne peut être inférieur à :

• 24 h, pour une période d’essai ayant duré moins de 8 jours ;
• 48 h pour 8 jours à 1 mois d’essai ;
• 2 semaines au-delà d’un mois d’essai ;
• 1 mois au-delà de 3 mois d’essai.

Si, en tant que salarié, vous vous rendez compte que le poste n’est pas fait pour vous, vous êtes uniquement tenu de respecter un délai de prévenance de 48 h minimum vis-à-vis de votre employeur (ou de 24 h minimum si votre essai n’a duré qu’une semaine).

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Réussir sa période d’essai : mode d’emploi

Vous stressez à l’idée de faire un faux pas durant votre période d’essai ? Pas de panique ! S’il n’y a pas de recette miracle, il existe quelques bonnes pratiques à mettre en place pour réussir cette phase d’intégration.

Dites-vous que la première impression est souvent la bonne. Soignez ainsi votre arrivée en étant ponctuel et soyez attentif ! N’hésitez pas à poser des questions pertinentes et à prendre des notes, l’idéal étant de se renseigner au préalable pour connaître les principales infos liées à votre nouvel emploi (chiffres clés, organisation de l’activité, etc.).

Tâchez d’adopter rapidement la culture et les codes de l’entreprise ou du service que vous venez d’intégrer. Votre conseiller Adecco peut vous fournir des éléments d’information avant et après votre prise de poste. Informez-vous ensuite auprès de votre manager ou de collègues avec qui vous vous sentez à l’aise.

Votre période d’essai ne vous a pas donné envie de continuer à travailler pour votre employeur ? Même si vous décidez de ne pas donner suite à votre contrat, restez professionnel et attentif jusqu’à votre départ, et quittez votre employeur dans les meilleurs termes possibles. Pensez que vous aurez peut-être l’occasion de le recroiser dans la suite de votre parcours professionnel !