Déclarer votre handicap, c’est réduire les risques d’une aggravation de votre situation liée à votre activité professionnelle et permettre de lever les difficultés rencontrées dans l’exercice de votre métier. PCH, RQTH, AAH… Chaque dispositif d’aide a ses spécificités et leur demande permet de préserver votre santé au travail. Ces dispositifs sont nombreux, et parfois difficiles à comprendre et à distinguer… Immersion dans la jungle des sigles du handicap, pour tout comprendre en 5 minutes !
Depuis toujours, Adecco s’engage pour l’inclusion des personnes en situation de handicap dans la vie professionnelle. Droit du travail, aménagement de poste, aides financières… Notre service dédié est là pour répondre à toutes vos questions, n’hésitez pas à nous contacter !
La RQTH : un statut qui facilite le parcours dans l’emploi des personnes en situation de handicap
Vous n’avez aucune obligation de faire part de votre situation de handicap à votre employeur. Cependant, en parler à votre agence d’emploi lui permettra d’accompagner votre éventuel besoin de compensation pour vos prochaines missions. Dans tous les cas, seules vos compétences comptent pour permettre à votre agence de vous proposer des emplois adaptés à vos besoins.
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La RQTH, ou Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé, est un statut qui a pour but de faciliter le quotidien professionnel des personnes en situation de handicap et leur insertion ou leur maintien dans l’emploi. Elle est valable entre 1 et 5 ans, et peut être renouvelée à votre demande.
Le handicap invisible :
Contrairement aux idées reçues, seulement 2 % des personnes en situation de handicap sont en fauteuil roulant. Près de 80 % des situations de handicap sont invisibles. On retrouve parmi elles les maladies chroniques invalidantes (diabète, asthme…), la dépression, les troubles psychiques, les handicaps sensoriels (surdite, déficience visuelle…). Ces situations sont invisibles mais affectent tout autant la vie des personnes concernées !
Faire reconnaître sa situation de handicap, c’est :
- Préserver votre santé au travail,
- Anticiper votre évolution professionnelle,
- Accéder à des avantages au quotidien : prêt pour travaux d’adaptation de votre logement, aides financières pour vos déplacements…,
- Pouvoir accéder à un logement adapté, une cellule de soutien psychologique, un accompagnement social, ou professionnel avec Cap Emploi,
- Bénéficier le cas échéant d’un aménagement technique, organisationnel ou horaire de votre poste de travail,
- Accroître vos opportunités d’accéder à l’emploi en intérim,
- Avoir droit aux aides à la formation de l’AGEFIPH ou du FIPHFP…
L’obtention d’une RQTH peut aussi ouvrir droit à la Prestation de Compensation du Handicap (PCH) : il s’agit d’une aide financière personnalisée qui permet de couvrir certaines dépenses liées à la perte d’autonomie (aide d’une tierce personne, travaux d’aménagement du logement ou de véhicule, etc.)
Une demande de RQTH se fait auprès de la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées) de votre département, et peut être faite dès 16 ans (que vous soyez en emploi, en alternance, ou en demande d’emploi, et quel que soit votre niveau de revenus). Un formulaire médical spécifique, rempli par votre médecin traitant (ou un médecin spécialiste) doit être joint à votre dossier. Une visite médicale complémentaire peut parfois être demandée.
La durée de traitement de votre dossier peut durer de 3 à 6 mois, c’est pourquoi nous vous conseillons de ne pas attendre la dernière minute pour déposer votre demande.
> À lire aussi : Bénéficier de la RQTH : 5 idées reçues à combattre !
L’AAH : un revenu minimum, qui peut se cumuler avec une activité salariée
L’AAH (Allocation aux Adultes Handicapés) est une prestation financière versée par la CAF, qui a pour but de garantir aux personnes handicapées un revenu minimal. Pour en bénéficier, votre taux d’incapacité doit être au moins de 50 % et vous causer des difficultés importantes d'accès à un emploi. Le taux d’incapacité est fixé en fonction d’un barème précis d’évaluation, fixé par la loi.
Le montant d’AAH qui est attribué est calculé en fonction de vos revenus : son montant mensuel maximum est de 903,60 €.
Si vous dépassez un certain plafond de ressources annuelles (10 832 € pour une personne seule au 1er avril 2021), vous n’aurez pas droit à l’AAH. Mais si vos revenus sont inférieurs aux plafonds en vigueur, il est tout à fait possible de cumuler un emploi salarié avec l’AAH !
Il est aussi possible de cumuler de façon partielle — toujours sous conditions de ressources — l’AAH avec le RSA, les allocations versées par Pôle Emploi, ou encore avec une pension d’invalidité.
Bon à savoir : Bénéficier de la RQTH ne vous donne pas droit à l’AAH : il s’agit d’une prestation différente qui suppose de faire une demande spécifique. Mais à l’inverse, si vous êtes bénéficiaire de l’AAH, vous obtenez automatiquement le statut RQTH, et vous pouvez aussi prétendre à la Prestation de compensation du handicap (PCH).
La pension d’invalidité : un autre complément de revenu, à distinguer
La pension d’invalidité n’est pas à confondre avec l’Allocation Adulte Handicapé. Ce sont deux dispositifs différents, qui peuvent d’ailleurs se cumuler.
Alors que l’AAH vise à garantir un revenu minimal, la pension d’invalidité permet de compenser la perte de salaire causée par la réduction de vos capacités de travail, du fait de problèmes de santé (maladie, accident…). Cette pension est versée par votre caisse d’Assurance maladie (CPAM).
Pour en bénéficier, vos capacités de travail doivent être diminuées d’au moins 2/3, et en conséquence votre revenu salarié est inférieur à 33% de la rémunération normale des travailleurs de votre catégorie et travaillant dans votre région.
Si la cause de votre invalidité est d’origine professionnelle, vous ne relevez pas de la pension d’invalidité, mais de l’indemnité temporaire d’inaptitude, versée elle aussi par la Sécurité sociale.
On distingue trois types d’invalidité, déterminés par la CPAM :
- Invalidité de catégorie 1 : vous êtes capable de travailler, mais de façon réduite ;
- Invalidité de catégorie 2 : vous n’êtes plus en capacité de travailler, quelle que soit la profession ;
- Invalidité de catégorie 3 : vous ne pouvez plus travailler, et avez besoin d’aide dans votre vie quotidienne pour effectuer certaines tâches.
Selon la catégorie d’invalidité dans laquelle vous vous trouvez et votre salaire, le montant de votre pension d’invalidité varie entre 293,96 € et 2840,41 € par mois. Plus votre taux d’invalidité est élevé, plus l’indemnité le sera aussi.
Si vous êtes capable de travailler (catégorie 1), la pension d’invalidité est cumulable avec vos revenus professionnels, à condition de ne pas dépasser le montant du salaire que vous touchiez avant votre invalidité.
La pension d’invalidité est également cumulable en partie avec l’AAH : si son montant (additionné à vos autres ressources éventuelles) est inférieur au plafond de l’AAH, celle-ci viendra le compléter.
Votre agence Adecco est à votre disposition si vous souhaitez postuler à des offres d’emploi, évaluer vos compétences ou gérer vos contrats, directement en agence ou via votre application Adecco & Moi.
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(1) Enquête emploi 2015, INSEE.