L’un·e de vos salarié·es s’absente et doit être remplacé·e ? Votre niveau d’activité augmente temporairement ? Lorsque les entreprises envisagent de recruter de façon ponctuelle un collaborateur ou une collaboratrice supplémentaire, l’anticipation des différentes charges liées à cette embauche est déterminante. Pour mieux les appréhender, et choisir la forme d’emploi la plus compétitive, voici nos conseils pour évaluer précisément les coûts directs et indirects d’un recrutement en CDD.
Dans quels cas peut-on recruter en CDD ?
Le recours au CDD est strictement encadré par la loi. Il ne peut pas
permettre de pourvoir un poste lié à l’activité normale et permanente de
l’entreprise, et ne doit être mobilisé que dans certains cas précis,
notamment :
-
Le remplacement
d’un·e salarié·e absent·e, d’un·e salarié·e dont le contrat a été suspendu, d’un·e salarié·e
passé·e provisoirement à temps partiel, d’un·e salarié·e ayant quitté l’entreprise avant la suppression définitive de son poste,
ou dans l’attente de sa prise de poste ;
-
L’accroissement
temporaire d’activité afin de répondre à
des besoins ponctuels ;
-
Le recrutement
saisonnier afin de pallier
les variations d’activité récurrentes, sur une période spécifique chaque
année ;
-
Le recrutement d’emplois d’usage constant, également
appelés « contrats d’extra », typiques de certains secteurs comme la
restauration où l’usage du CDI est moins fréquent ;
-
Le recrutement
en alternance, sous contrat
d’apprentissage ou de professionnalisation (qui peuvent
toutefois être conclus aussi sous CDI).
Bon à savoir
L’intérim est régi par les mêmes possibilités de recours que le CDD
, mais compte toutefois un autre cas : l’intérim de personnes en
situation de handicap, qui constitue
en soi un cas de recours au travail temporaire.
Certains CDD concernent aussi des publics spécifiques, tels que :
-
Le CDD senior,conçu pour favoriser l’emploi de
personnes expérimentées, âgées de plus de 57 ans, en recherche d’emploi
prolongée ou bénéficiant d’un CSP après un licenciement économique ;
-
Les CDD d’insertion.
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Quels coûts directs en cas de recrutement en CDD ?
Les coûts directs du CDD correspondent aux charges directement liées à
l’exécution du contrat de travail, notamment :
-
le salaire de base (nombre d’heures travaillées multipliées par le
salaire de référence) ;
-
les avantages salariaux (mutuelle santé, prévoyance, titre-restaurant,
etc.) ;
-
les indemnités de congés payés ;
-
les indemnités de fin de contrat lorsqu’elles sont dues ;
-
les éventuelles primes ou gratifications ;
-
les charges salariales ;
-
les charges patronales.
Pour vous permettre d’évaluer les coûts directs liés à l’embauche en CDD, le
Groupe Adecco met justement à votre disposition
un simulateur de coûts dédié. Cet outil vous offre une projection des dépenses associées : il vous
suffit de renseigner le montant du salaire brut de votre CDD et le taux de
charges patronales à y appliquer.
Exemple d’un CDD d’un mois au salaire brut mensuel de 1 800 €, avec
un taux de charges patronales de 35 % :
Ses coûts directs s’élèvent au total à 2 940 € environ,
comprenant notamment 180 € d’indemnités de fin de contrat, 198 €
d’indemnités de congés payés et 762 € de charges patronales.
Les coûts indirects d’un CDD, à ne pas oublier
Les coûts indirects d’un CDD sont souvent moins évidents à quantifier que
les coûts directs, mais restent pourtant tout aussi déterminants. Ils
comprennent principalement les moyens consacrés :
-
au sourcing(identification du besoin, formalisation de
la fiche de poste, rédaction de l’annonce, diffusion, etc.) ;
-
à la conduite du processus de recrutement(gestion des
candidatures, entretiens, évaluation, sélection) ;
-
à la gestion administrative(édition du contrat de
travail, formalités administratives, onboarding, paie, etc.).
Pour vous aider à mieux les évaluer,
le simulateur de coûts Adecco vous permet aussi de les calculer, en fonction du
nombre d’heures estimatif consacré à chacune de ces dimensions.
Recruter en CDD : plus ou moins coûteux qu’en intérim ?
Lorsqu’une entreprise recrute temporairement, dans le respect des cas
prévus par la loi, elle peut embaucher directement en CDD ou
avoir
recours à un·e intérimaire. Cette 2 e option est
d’ailleurs parfois avantageuse, car, bien que des frais de gestion
soient facturés par l’agence d’intérim (et augmentent ainsi les coûts
directs de l’opération), elle permet à l’entreprise utilisatrice de
réduire considérablement, voire supprimer complètement, ses coûts indirects alors pris en charge efficacement par l’agence d’intérim.
Parmi les autres atouts de l’intérim :
- la souplesse du contrat de mise à disposition,
dont le terme peut être écourté ou prolongé en fonction des besoins (à raison d’1 jour pour 5 jours de travail, ou
de 2 jours en cas de mission inférieure à 10 jours de travail). Une
flexibilité que ne permet pas le CDD ;
- l’absence de prise en compte des effectifs intérimaires dans la
masse salariale des entreprises utilisatrices, masse sur la base de laquelle sont calculées les cotisations d’assurance
sociale, d’accidents du travail et des allocations familiales ;
- la non prise en compte des intérimaires travaillant sous « CDI
intérimaire » de l’assiette de calcul du
bonus-malus d’assurance chômage auquel sont soumises les entreprises de certains secteurs d’activité.
> À lire aussi :
CDD ou intérim : comment choisir un contrat court ?
Chaque entreprise a des besoins particuliers, et la décision entre un
recrutement en CDD et d’autres alternatives dépend grandement de vos
contraintes et attentes spécifiques. Notre expertise permet justement
d’arbitrer pertinemment, et de vous accompagner dans votre projet, quel
qu’il soit… Nos conseillers
et conseillères Adecco sont à votre écoute pour vous orienter !