IA conversationnelles : de quoi s’agit-il ?
Mises à disposition du grand public en début d’année 2023, des intelligences artificielles (IA) conversationnelles ont été ouvertes au grand public.
Ces chatbots (ou robots conversationnels) ont été conçus pour générer du texte en langage naturel afin de répondre aux questions et aux demandes soumises par les utilisateurs. Ces IA sont également en mesure de traduire du texte ou de générer du code à la demande.
Ces applications se développent notamment sur la base de l’apprentissage automatique à partir des données et des informations fournies par les usagers lors de leurs requêtes. Ce qui pose un certain nombre de questions quant à la confidentialité et l’utilisation des renseignements transmis à l’IA...
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Utiliser l’IA conversationnelle : quels sont les risques en entreprise ?
Son utilisation en milieu professionnel doit s’accompagner d’une grande vigilance de la part des dirigeant·es. La question doit être abordée sérieusement et faire l’objet de discussions internes, car cet usage comporte plusieurs risques réels, dont trois écueils majeurs :
- Un problème de confidentialité des données. Les informations fournies par les utilisateurs et utilisatrices peuvent en effet être réutilisées par la machine. Les données sensibles ou personnelles renseignées ne font généralement l’objet d’aucune protection. Certains éditeurs d’IA proposent un formulaire à remplir pour refuser la réutilisation des données transmises dans les requêtes, et/ou ont décliné leur robot en version professionnelle, plus sécurisée. La vigilance reste toutefois de mise sans recul suffisant.
- L’exactitude et la fiabilité des réponses fournies par l’IA. Les informations données par le robot peuvent en effet être incomplètes, voire totalement fausses, et nécessitent une vérification systématique ;
- Un conflit en matière de droit de propriété intellectuelle, notamment en ce qui concerne les droits d’auteur. L’IA utilise parfois des contenus protégés pour générer ses réponses, le risque de plagiat est donc bien réel.
Quelles solutions mettre en place pour limiter les risques ?
La première étape est d’aborder le sujet avec vos équipes pour identifier les usages de chacun, les éventuels besoins et détailler les différents risques cités ci-dessus.
Ces discussions pourront aboutir à la rédaction d’une charte des bonnes pratiques précisant la politique d’utilisation de ces logiciels et les tâches qui pourraient être réalisées dans ce cadre. Le document pourrait contenir les éléments suivants :
- Signaler et justifier toute utilisation d’une IA conversationnelle à des fins professionnelles ;
- Ne communiquer aucune information sensible ou confidentielle ;
- Imposer la vérification systématique des informations fournies par l’IA.
Faites éventuellement de ce sujet le thème d’un séminaire, afin d’élaborer collectivement un cadre de travail participatif et engageant !
Face à la crainte de fuite des données sensibles, certaines entreprises et institutions ont préféré interdire l’utilisation de ces logiciels à leurs salariés. Cette mesure concerne des multinationales, ou encore des collectivités publiques, en France comme à l’étranger.
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