Le saviez-vous ? Les troubles musculo-squelettiques (TMS) sont la première cause de maladie professionnelle en France (1) et les personnels soignants sont particulièrement concernés. En plus des mesures mises en place pour prévenir ces problèmes, il existe des exercices à proposer à vos collaborateurs pour les soulager.
Porter un objet lourd avec et sans poignée
Un carton à déplacer, une valise à ranger… Le port de charges lourdes fait partie du quotidien des personnels soignants. Dans l’idéal, une deuxième personne sera disponible pour aider au déplacement. Mais dans le cas où c’est impossible, encourager vos collaborateurs à adopter des réflexes simples :
S’il est nécessaire de soulever un objet lourd sans poignée (type carton plein) : le collaborateur placera ses pieds contre le carton, un pied près de deux coins opposés en diagonale. Il se penchera en gardant le dos droit et en fléchissant les genoux à 90° maximum. L’idée est ensuite de faire basculer le carton pour pouvoir le saisir et de se relever à la force des jambes, pour préserver le dos.
S’il est nécessaire de soulever une charge avec poignée (type valise, seau…) : le collaborateur se placera à côté de l’objet et non au-dessus et soulèvera l’objet d’une main en s’appuyant sur sa jambe légèrement fléchie de l’autre.
Manipuler et déplacer un patient en douceur
On ne conseillera jamais assez d’utiliser les aides techniques pour diminuer les efforts de vos collaborateurs emmenés à manipuler et déplacer des patients. Mais quand c’est inévitable, quelques précautions sont à prendre…
Lever une personne d’un siège : le collaborateur se placera sur le côté de la chaise, face au patient. Ce dernier s’accrochera au bras du soignant et l’accompagnera dans le mouvement naturel du lever en soutenant le bassin vers l’avant.
Asseoir une personne sur un siège : le collaborateur accompagne le mouvement d’assise de la personne en appuyant sur le bassin d’un côté et en exerçant un contre-appui au niveau de l’omoplate de l’autre. Cela permettra au patient à reculer le bassin tout en fléchissant le tronc en avant.
Asseoir un patient couché : le collaborateur demandera au patient de tenir son avant-bras. Il exercera ensuite un mouvement de traction en utilisant le poids de son corps en arrière et amènera les jambes hors du lit dans un même mouvement.
Quel que soit le poste, n’omettez pas les étirements décontractants réguliers
Que vos collaborateurs soient le plus souvent rivés à une chaise, ou en train de courir les couloirs d’un hôpital, les étirements réguliers peuvent les aider à préserver les muscles et articulations les plus sollicités.
Votre collaborateur travaille assis face à un écran ? Il utilise une souris ? Des étirements réguliers du poignet l’aideront à éviter le syndrome du canal carpien.
Exemple : Joindre les paumes des mains face à soi, coudes sur le bureau. Abaissez progressivement les poignets jusqu’à sentir l’étirement. Maintenir cette position 5 secondes.
Si au contraire, votre collaborateur est plutôt en mouvement, il est important que les étirements comprennent des rotations.
Exemple : Joindre les mains au-dessus de la tête et étirer. Pencher légèrement vers la droite, puis la gauche.
Ces quelques mouvements permettront d’éviter en partie les troubles musculo-squelettiques. Pour aller plus loin, il sera cependant nécessaire de correctement s’équiper d’aides techniques pour les personnels soignants.
Sources :
(1) L’assurance Maladie, 2017,
Santé au travail : les derniers chiffres