C’est la mesure phare du plan de réforme du système de santé annoncé par le gouvernement : à partir de l’année prochaine, 4 000 postes d’assistant médical seront créés pour soutenir les médecins dans leur travail quotidien. Mais qu’est-ce qu’un assistant médical ? Quelles seront ses missions ? Et quel sera l’impact d’une telle profession pour la fonction RH dans le secteur de la santé ?
Assistant médical ou assistante médicale, qui êtes-vous ?
Clé de voûte du Plan santé gouvernemental, la création de cette nouvelle profession de santé vise un objectif simple : libérer du temps de consultation pour les médecins. Ceux-ci pourront ainsi prodiguer des soins à un plus grand nombre de patients, ce qui devrait permettre de répondre à différents défis auxquels le monde de la santé est confronté : désertification médicale, accès aux soins limité dans certains territoires, services d’urgences sur-encombrés…
Si les tâches attribuées à l’assistant médical ne sont pas encore fixées, elles seront vraisemblablement réparties entre aide administrative et accompagnement des patients avant, pendant et après la consultation. Dans certains cas de figure, l’assistant médical pourrait également pratiquer des actes médicaux simples : prendre la tension ou la température, expliquer une prescription médicale à un patient, etc. Un profil similaire existe déjà au sein de certaines spécialités, avec les assistants dentaires par exemple. Celui-ci pourrait bien devenir le modèle de cette nouvelle profession.
Pour ce qui est de la formation, le métier d’assistant médical pourrait être validé par (au moins) deux années d’études, avec la possibilité de suivre des formations complémentaires en fonction de la spécialité. Les aides-soignants pourraient bénéficier d’une formation accélérée, sur une année seulement. Mais, au-delà des compétences indispensables, les médecins attendront de ces assistants des soft skills spécifiques : patience, discrétion, rigueur et adaptabilité – les missions pouvant différer en fonction du lieu d’exercice.
Gestion des personnels de santé par les RH : quel impact ?
L’assistant médical aura pour attribution première de seconder le médecin dans son travail quotidien au sein d’un établissement de santé (cabinet médical, hôpital...). Pour la fonction RH, cela représente l’opportunité de rationaliser la gestion du personnel médical en partageant les tâches de manière pertinente et efficace – démarches administratives et gestes techniques simples pour les assistants, actes médicaux poussés pour les médecins généralistes et les spécialistes. Ce découpage pourrait contribuer à libérer du temps aux médecins, leur permettant de se rapprocher des patients et d’augmenter le nombre de consultations.
D’un point de vue qualité de vie au travail, la présence d’un assistant médical dans un établissement de santé pourrait également conduire à une amélioration des conditions d’exercice. Une charge de travail adaptée à l’emploi du temps des médecins et des infirmiers, moins de tâches redondantes à accomplir au profit des patients : la création de cette nouvelle profession de santé est aussi une façon d’ajouter plus d’humain dans les relations médecins-patients !
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La profession d’assistant médical est pleine de promesses : elle pourrait contribuer à améliorer l’accès aux soins et la qualité de vie au travail dans les établissements de santé. Mais quels seront, concrètement, les contours de ce futur métier ? Et son impact sur le quotidien des médecins, des infirmiers ? Suivez le blog Adecco Medical pour rester informé de l’actualité du secteur de la santé !
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