Médecine scolaire : un maillon essentiel de l’égalité face à l’accès à la santé
Au-delà de son rôle premier de contrôle des aspects épidémiologiques, la médecine scolaire est aussi un indispensable pour garantir la bonne santé des élèves. En effet, elle favorise de bonnes conditions d’apprentissage, notamment en décelant des problèmes d’ouïe ou de vue. La médecine scolaire gère aussi le suivi des élèves en situation de handicap. Elle permet par ailleurs de réduire les inégalités en proposant à tous un suivi médical, y compris aux élèves venant de milieux défavorisés, qui n’ont pas toujours facilement accès à un médecin.
Des effectifs en baisse malgré un besoin important
Une visite médicale obligatoire réalisée par un médecin est prévue dans la sixième année de l’enfant par un arrêté du 3 novembre 2015(1). Celui-ci prévoit également une visite de dépistage à la douzième année, effectuée par un infirmier. Mais dans un de ses rapport(2), le Sénat précise "Le corps des médecins scolaires connaît une situation critique : 1 035 médecins étaient en fonction au 1er juin 2016, dont 1 027 en académies, soit un effondrement des effectifs de l’ordre de 20 % depuis 2008.” Une tendance qui se poursuit encore aujourd’hui, il apparait donc urgent de recruter davantage mais aussi de décloisonner les liens entre médecins et infirmiers pour favoriser collaboration et efficacité. Autre nécessité : renouveler le matériel médical et bureautique afin de fournir de meilleures conditions permettant une bonne délivrance des soins.
3 métiers de la médecine scolaire qui contribuent à la réussite des élèves
Médecin scolaire
La mission du médecin scolaire se divise en 3 parties :
- Suivi individuel pour chaque élève avec bilans de santé,
- Approche collective de sensibilisation et d’éducation,
- Réponse aux situations d’urgence et aux situations de crise.
Il travaille en collaboration avec les acteurs de l’éducation et de la santé : infirmiers, instituteurs, confrères, parents. Il est un maillon essentiel de la qualité de vie à l’école et participe activement à la réussite des élèves. Le métier est accessible via un concours puis une formation adaptée pour ce public spécifique qu’est les enfants et adolescents.
Assistant de service social
Il intervient afin de garantir les meilleures conditions de vie à l’école et au-delà. Son champ d’action porte sur la scolarité des enfants mais aussi plus largement sur d’autres thématiques telles que leur sécurité ou leurs conditions de logement. Il travaille en lien étroit avec le médecin et l’infirmier et fait également le lien avec d’autres organismes. Il est par ailleurs disposé à aider les enfants et adolescents ainsi que leurs parents pour certaines démarches administratives. Le métier est accessible après trois années d’étude post bac qui mènent à l’obtention du DEASS Diplôme d’Etat d’Assistant de Service Social.
Infirmier scolaire
Il participe aux actions de soins, de prévention mais également d’éducation à la santé. Détecter les problèmes médicaux, être présent pour écouter, conseiller et prodiguer les premiers soins fait partie de ses missions quotidiennes. Pour exercer en tant qu’infirmier scolaire, il est nécessaire de passer le concours de recrutement d’infirmiers de l’Education nationale, pour cela il faut au préalable obtenir le DEI, diplôme d’état d’infirmier.
Psychologue
Être à l’écoute des élèves et proposer des solutions pour améliorer leur santé mentale, le tout en adoptant une approche bienveillante : tel est l’objectif du psychologue scolaire. Il doit pour cela mettre en place des actions permettant de favoriser le bien-être et la socialisation des élèves, toujours dans l’optique de favoriser les apprentissages. Il identifie par ailleurs les éventuels risques de désinvestissements. Il peut être contacté directement par les enseignants, les parents ou plus largement par l’équipe pédagogique.
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(1) Arrêté interministériel du 3 novembre 2015 relatif à la périodicité et au contenu des visites médicales et de dépistages obligatoires prévues à l’article L. 541-1 du code de l’éducation.
(2) Rapport du Sénat, numéro 144, session ordinaire de 2016-2017, Enseignement scolaire