La crise du Covid-19 a fait naitre un besoin important de masseurs-kinésithérapeutes pour accompagner les patients atteints par le virus et qui ont parfois besoin d’un suivi rééducatif(1). Une demande d’effectifs qui se ressent au sein des établissements de santé qui cherchent à recruter. Vous êtes intéressé par le métier ? Ça tombe bien ! Voici de quoi vous guider dans le parcours pour y accéder.
Selon une étude publiée par la Drees(2) en juillet 2018, le nombre de masseurs kinésithérapeutes devrait croître de 57% entre 2016 et 2040. Une étude qui ne prenait pas encore en compte les conséquences de la crise du coronavirus qui devraient également aller dans le sens cette évolution. C’est donc le moment de se lancer pour gonfler les effectifs de cette profession en plein essor !
Le masseur kinésithérapeute : qui est-il ?
Il intervient à la suite d’un premier diagnostic du médecin ou d’examens de radiographies, il agit donc sur prescription médicale. Il soigne de façon manuelle ou à l’aide d’instruments, que ce soit pour prévenir, soulager ou soigner. Le spectre des pathologies qu’il traite est large : cela peut varier des torticolis ou entorses jusqu’aux traumatismes graves liés à des accidents par exemple.
La première qualité d’un kinésithérapeute est le bon contact humain : non seulement le professionnel doit pouvoir mettre à l’aise ses patients mais aussi ne pas craindre le contact physique avec des inconnus. Le masseur-kinésithérapeute se doit par ailleurs d’être patient et persévérant : face à certains patients ou certaines pathologies qui nécessitent de longues périodes de traitement. Enfin, il faut pour exercer ce métier disposer d’une bonne forme physique afin de réaliser certaines manipulations et guider le patient dans des exercices physiques.
Les études pour accéder au métier durent 5 ans. La première année peut être une PACES (première année commune aux études de santé), une première année de licence STAPS (sciences et techniques des activités physiques et sportives) ou de SV (sciences de la vie). Le masseur-kinésithérapeute peut ensuite évoluer à l’issue de 4 ans d’exercice pour devenir cadre de santé ou directeur de soins.
>> A lire aussi : la fiche métier complète du masseur-kinésithérapeute
>> A voir : Le vlog "Un métier, une vocation" dédié à la profession de masseur-kinésithérapeute
Quels sont les avantages à être masseur-kinésithérapeute en intérim ?
Alors, intéressé ? Pourquoi ne pas tenter l’aventure en intérim ? De multiples possibilités s'ouvrent à vous avec le travail temporaire ! Tout d’abord, lorsque la mobilité visée est nationale, de nombreuses offres d’emploi vous seront proposées. Notez d’ailleurs que dans ce cadre, votre logement et vos déplacements sont pris en charge. Autre atout de l’intérim : le choix du planning et du service d’exercice, ce qui vous permet une plus grande flexibilité.
Par ailleurs, des formations sont à votre disposition , en complément de la formation d’origine dont vous disposez. Les thématiques possibles ? Electrothérapie, rééducation pelvi-périnéale, gestes d’urgence, premiers secours ou encore rupture du LCA. De quoi être encore plus attractif aux yeux des recruteurs... et donc avoir plus de choix dans vos lieux d’exercice. Là encore, la flexibilité est au rendez-vous !
Enfin, notez qu’en tant que masseur-kinésithérapeute, vous aurez la possibilité d’intervenir dans une grande diversité de structures : Soins de Suite et de Réadaptation (SSR), Centres de rééducation fonctionnelle (CRF), thermes, Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes (Ehpad), hôpitaux, cliniques, cabinet privé… de quoi vous former à différents publics et pathologies.
Kinésithérapeutes : un métier aux multiples modes d’exercices
Libéral ou salariat ?
En effet ces deux possibilités s’offrent à vous lors de votre installation. En étant salarié, la rémunération est souvent plus basse qu’en libéral mais le statut dispose d’autres avantages. En effet, en étant salarié, vous êtes protégés par le régime général de sécurité social. En libéral, il faut souscrire à des assurances privées, souvent couteuses. Les salariés voient leurs revenus maintenus en cas de chômage total ou partiel, tandis que les libéraux n’ont pas de garantie sur leurs revenus. Le salarié a des horaires fixes tandis que le kiné en libéral décide de l’heure à laquelle il finit sa journée... qui peut donc être à rallonge ! L’assurance maladie détaille des modalités de l’installation en libéral, constituée de plusieurs étapes : accès au conventionnement, choix du mode d’exercice, préparation de l’installation.
Autonomie ou collaboration ?
Il est possible d’exercer soit seul soit en groupe au sein d’un cabinet regroupant plusieurs praticiens. Dans ce cas, vous travaillerez en collaboration et mutualiserez vos locaux ainsi que votre matériel et pourrez éventuellement partager vos horaires de présence au cabinet. Si vous travaillez seul, vous aurez l’entièreté du choix sur la forme d’entreprise que vous préférez : société d’exercice libérale à associé unique ou entreprise individuelle.
Par ailleurs,
l’assurance maladie fait également état de
“formules d’exercice innovantes”, une solution face à la répartition inégale de l’offre de soins sur le territoire. La délégation des tâches ou le transfert de compétences, les maisons médicales ou maisons de santé sont autant d’alternatives permettant de mutualiser les moyens et de faciliter la coordination, notamment dans les territoires sous dotés.
Cadre conventionnel ou non conventionnel ?
Enfin, à noter également : il est possible d’exercer dans le cadre conventionnel ou non conventionnel. La différence réside dans le fait que l’activité donne lieu ou non à un remboursement des soins par une caisse de sécurité sociale. Dans le cadre non conventionnel, vous pratiquez des tarifs avec un montant dépassant la part remboursée par l’Assurance Maladie, celle-ci peut être prise en charge par la mutuelle complémentaire des patients.
Alors, convaincu par le métier ? Pour trouver le poste qui vous correspond, il ne vous reste plus qu’à postuler :
Voir les offres d’emploi
(1)Syndrome post-Covid : un traitement sur mesure – France Culture - 27.06.2020
(2) Etudes & Résultats – Direction de la Recherche, des Etudes, de l’Evaluation et des Statistiques – Juillet 2018